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Communiqué de presse des 3 députés FI de Marseille sur les croisières

A l’heure où les Français-es peinent à payer leur plein d’essence, et où les risques de pénurie de gaz et de pétrole nous menacent, l’arrivée croissante de paquebots géants, toujours plus gros, plus hauts et plus polluants, dans le port de Marseille, est une aberration dangereuse pour l’avenir de notre planète et notre santé à tous.

C’est pourquoi nous saluons l’initiative de la ville de Marseille qui a lancé une pétition que nous avons signée, contre la pollution maritime engendrée par ces croisières. En effet, le nombre de croisiéristes a plus que doublé en dix ans et notre ville reste le premier port français dans ce domaine avec près de 2 millions de voyageurs en 2019.

Cette situation constitue un enjeu écologique et de santé publique majeur. Il y a 2 500 décès prématurés dus à la pollution de l’air par an à Marseille. La pollution atmosphérique de ces géants des mers, équivaut à celle dégagée par un million d’automobiles par jour, même à l’arrêt.   4,4 tonnes d’équivalent CO2 : c’est l’empreinte carbone d’une croisière standard pour deux personnes, alors que les accords de Paris nous limitent à 2 tonnes d’équivalent CO2 par personne et par an ! Cette pollution ne concerne pas seulement les habitants de Marseille, et des villes portuaires qui les accueillent, mais également celles et ceux sur les croisières qui respirent les particules fines et de soufre émises par la combustion du fioul lourd.

Cette pollution est aussi maritime, puisque les scrubbers provoquent réchauffement et acidification des mers et océans, accélère le dérèglement climatique et la mort des écosystèmes marins.

Les canicules et les méga feux causés par le réchauffement climatique ne cessent de se multiplier. Si nous voulons y mettre un terme, nous devons repenser nos modes de consommation et nos besoins, entre ceux, vitaux dont personne ne peut se passer, et ceux, artificiels, dont nous devons mesurer les coûts environnementaux et sociaux.

Enfin, bien souvent réfugiés sous des pavillons étrangers, ces industries du tourisme engendrent des bénéfices colossaux, en échappant aux législations sur le travail, à l’impôt, aux règles environnementales. Sans compter tous les services payants exorbitants à bord auxquels ne peuvent échapper les vacanciers.

Pour toutes ces raisons, nous considérons qu’il est impérieux de se saisir de ce sujet. En tant que parlementaires NUPES de Marseille, nous nous engageons à le faire, en espérant pouvoir donner une traduction législative aux propositions portées par les collectifs citoyens comme Stop croisières.