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Échecs et refondation

Juin 2019 constitue une bonne étape pour faire un point sur la situation sociale et politique : après le revers pour les listes de gauche aux élections européennes, avant les municipales de 2020…Pour faire un bilan et se projeter dans l’avenir, il me semble nécessaire d’élargir la focale dans trois directions : (1) embrasser les dynamiques électorales de 2014 à 2019, (2) analyser les dynamiques à l’échelle européenne, (3) inclure dans l’analyse les luttes sociales. Ce bilan ouvre un débat stratégique salutaire. Au sein de la France Insoumise, le débat a été lancé par Clémentine Autain dans le Nouvel Obs[1] et Raquel Garido dans Regards[2]. Mais ce débat questionne plus largement tous les militants de la gauche et de l’écologie politique, mais aussi tous les militants syndicaux ou les gilets jaunes, car l’impasse actuelle concerne autant les débouchés politiques électoraux que nos luttes sociales. A ce stade, il n’est pas possible d’apporter évidemment toutes les réponses, je me contenterais de rappeler quelques faits et de voir comment le changement de focale (i.e. sortir du seul bilan des européennes) éclaire le débat stratégique.

Une tripartition droite, extrême droite et gauche stable depuis 2014 

Les élections sont intéressantes, car elles constituent une image de l’opinion à un moment donné. N’oublions jamais que c’est une image déformée, car toutes les catégories sociales ne s’abstiennent pas de la même façon et l’abstention ne touche pas autant les différents camps. Par exemple, aux européennes de 2019, l’abstention est de 57% dans les catégories populaires[3] alors qu’il est de 43% dans les catégories supérieures. D’autre part, l’abstention est de 53% chez ceux qui ont voté Jean Luc Mélenchon en 2017 et seulement de 40% chez ceux qui ont voté Marine Le Pen en 2017. C’est aussi une image déformée, car les électeurs ne choisissent pas forcément un bulletin en fonction de l’adéquation entre leur opinion et le programme de la liste pour laquelle il vote. Parfois, ils font un vote par calcul (choix rationnel), parfois un vote affectif (choix émotionnel). De plus, il existe un écart entre le sens d’un vote pour quelqu’un de très politisé et pour un citoyen qui l’est moins. Un électeur de gauche pour lequel l’écologie est importante, n’a probablement pas vu que le discours de Jadot s’était recentré ou que celui de Manon Aubry était plus proche d’une gauche classique. Ces déformations sont assez dépendantes du type d’élection. Par exemple, l’écart de participation entre catégories sociaux professionnelles était moindre à l’élection présidentielle (4% en 2017 contre 14% en 2019)[4]. Par conséquent, pour analyser les dynamiques, il est plus juste de comparer deux élections du même type.

Le premier point saillant de cette élection est le recul de près de 7% de l’abstention. C’est la plus forte participation depuis 1994. Et surprise, cette remobilisation est plus forte chez les ouvriers (65% d’abstentionnistes en 2014[5], contre 56% en 2019). Cette remobilisation touche toute l’Europe, ce qui cadre donc mal avec le renforcement inexorable de l’abstention, qui pourrait être un des indicateurs du dégagisme ambiant. Par ailleurs, si l’on analyse l’évolution de la participation au premier tour des élections présidentielles, l’abstention était de 20% en 2017, plus qu’en 2012 (18.6%) ou en 2007 (14.7%), mais à un niveau similaire voir plus faible qu’en 1969 (22%), 1981 (19%), 1988 (19%), 1995 (22%) et 2002 (27.2%)…

Bref les tendances ne sont pas si claires qu’on a l’habitude de le dire. On retrouve ce regain de participation dans d’autres élections en Europe (+5.3% aux législatives espagnols de 2019[6], +4.6% aux élections fédérales allemandes de 2017[7]). Plus qu’un dégagisme, les crises politiques qui ont suivi la crise financière de 2007, produisent une remobilisation, certes partielle, des électorats autour de trois pôles en recomposition : (1) une droite et un centre qui proposent la poursuite de l’agenda ordo-libérale, (2) une droite extrême raciste et (3) un front assez divisé allant de la gauche radicale aux écologistes en passant par la social-démocratie.

Concernant cette tripartition, ce qui caractérise les élections européennes de 2019 en France, c’est le statu quo complet : la droite libérale totalisait 30.7% en 2014 contre 30.9% en 2019, la droite extrême totalisait 28.7% en 2014 contre 28.7% en 2019, la gauche et les écologistes totalisaient 32.4% en 2014 contre 31.8% en 2019. Au sein de la gauche, la somme PS+EELV représentait 71% en 2014 et 62% en 2019. De ce point de vue, l’hégémonie sociale libérale s’est effritée. On pourrait s’en féliciter, mais c’est un échec flagrant, si nous comparons avec la situation issue de la présidentielle où Jean Luc Mélenchon (JLM) avait réuni près de 20%, soit 75% de la gauche sur un programme de rupture écologique et social. Pour comprendre, les raisons de cet échec, il est utile de revenir sur les raisons du succès de 2017, les luttes sociales et les résultats ailleurs en Europe.

Les racines de nos échecs

Avant d’aller plus loin, il est utile de bien comprendre que le résultat d’une élection n’est pas directement la conséquence de la campagne qui a été menée. Par conséquent, juger des résultats de JLM en 2017 ou de la liste de Manon Aubry en 2019 à l’aune des campagnes menées et des stratégies mises en œuvre, comme semblent le faire Clémentine Autain ou Raquel Garido est partiellement erronée. Les déterminants d’un vote donné dépendent de multiples facteurs dans lesquels se croisent les mouvements de fond de l’opinion, les choix rationnels dans lesquels entrent des dynamiques comme le “vote utile” ou le “vote calcul”, et des choix affectifs dictés par le jugement que l’on porte sur les personnes incarnant telle ou telle force politique.

Concernant, le mouvement de fond, nous avons vu que la tripartition de l’opinion n’a pas bougée. Par ailleurs, les mouvements entre le pôle que constitue les droites extrêmes et le pôle de gauche sont assez faibles. Seuls 7% des électeurs de JLM de 2017 ont choisi le rassemblement national. D’ailleurs, en 2017 aussi seul 4% des électeurs de Marine le Pen de 2012 avait choisi JLM en 2017. Je rappelle aussi que l’abstention était de 2% plus forte en 2017 qu’en 2012 ! Bref, l’idée que JLM a fait ses 20% grâce à sa stratégie populiste est une légende. La réalité est plus prosaïque. Il a bénéficié de l’effondrement de la social-démocratie comme Syriza en Grèce en 2015 et dans une moindre mesure Podemos en Espagne en 2015. Dans ce contexte, la campagne très réussie de la France Insoumise et la grande qualité de son candidat ont permis de rassembler les différents types d’électorat de la gauche et de l’écologie politique sur un programme de rupture. Mais, il a aussi bénéficié des errements de la primaire, de la campagne ratée de Hamon et du retrait de Jadot ! La “force allant la force” le vote JLM est devenu le vote rationnel pour presque tous les électeurs de gauche. L’erreur initiale était donc de croire que les 20% était acquis définitivement à la FI et au programme l’avenir en commun.

La bataille entre une gauche écosocialiste et une gauche libérale pour l’hégémonie à gauche n’était donc pas gagnée définitivement. Le résultat des élections européennes en France est venu nous le rappeler. Mais ce n’est pas le seul indicateur. D’abord, dans le champ social, ni sur la loi travail, ni sur la réforme de la SNCF, ni sur le démantèlement en cours de la Fonction publique, les syndicats combatifs (Solidaires, FSU, CGT et FO) ont réussi à mobiliser massivement. Et ceci pour au moins trois raisons. La base quoi qu’on en dise à l’extrême gauche, n’est pas prête pour la grève générale insurrectionnelle, les équipes syndicales pour mettre en œuvre une telle orientation sont assez affaiblis, et les directions sont tétanisées par le risque RN. Autre indicateur, la CFDT est ressortie renforcée des élections professionnelles, malgré ses renoncements successifs. Ensuite, le revers ne touche pas que la FI. En France d’abord, les résultats du PCF et de Hamon démontrent bien que ce n’est pas d’éventuelles “positions populistes”, qui expliquent à elles seules le faible score de FI. D’autre part, la chute est forte pour Podemos qui fait 10% contre 14% aux législatives de 2019 et 21.6% à celles de 2016 et ce malgré l’unité avec Izquierda Unida. Au sein de l’alliance “Maintenant le Peuple”, le SD suédois avec 6.8% progresse de 0.5% par rapport à 2014, mais perd 1.3% par rapport aux élections de 2018, le parti danois obtient 5.5%, soit 2.3% de moins qu’aux élections générales de 2015. Die Linke en Allemagne perd 2% entre 2014 et 2019. Seul le bloco portugais s’en sort avec 9.82% (+5% par rapport à 2014), mais dans un contexte où il est très loin du parti socialiste (33%), dont il soutient le gouvernement !

Ces élections sont hélas surtout marquées par un certain retour de la social-démocratie avec les scores relativement élevés du PS au Portugal (33.4%), en Espagne (32.8%), le relatif maintien de Syriza en Grèce (23.8% avec seulement -3%), dans le collège francophone de Belgique (26.7%), ou en Hollande (18.3%). Quand la social-démocratie est en crise, les verts ont largement profité de ce regain social-démocrate en Allemagne (20.5%), en Belgique néerlandophone (12.3%), germanophone (16.37%), francophone (19.9%) ou en France (13.4%). Ils ont aussi profité du contexte où les questions écologiques sont au cœur des préoccupations, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

Dans ce contexte, en France aurions pu faire vraiment mieux ? Rien n’est moins sûr. Néanmoins, si l’unité avait été possible avec le PCF et Générations, la simple somme arithmétique donne 12%. D’autre part, près de 20% des électeurs de JLM ont voté EELV. Il est probable que si cette unité avait été réalisée et si la FI avait une image plus démocratique et plus rassembleuse, nous aurions donc pu être devant EELV et atteindre 15 à 16%. Quand j’ai fait du porte-à-porte, distribué des tracts ou quand j’ai demandé à des amis, les raisons de ne pas voter LFI, ces raisons étaient variées voire contradictoires : le manque de démocratie au sein de LFI, la nécessité de rééquilibrer les forces entre les différentes composantes de la gauche, pas assez clair sur l’Europe, la nécessité du Frexit, l’inutilité de voter à ces élections, l’image de JLM, une position trop clémente vis à vis des immigrés…Il y a donc bien eu un vote sanction, mais ces motivations sont multiples.

Évidemment, à 16% nous serions dans une situation plus favorable dans le combat que nous menons contre la gauche libérale. Personnellement, je ne pensais pas que cette unité soit possible du fait du cours identitaire au PCF et des divergences avec Hamon sur l’Europe. Mais nous aurions peut-être dû essayer. Il ne sert à rien d’avoir une tête de liste rassembleuse et sur une ligne moins populiste quand la multiplication des listes est telle. Mais la FI n’est pas la seule responsable, les autres listes de gauche ont elles aussi été incapables de s’unir. Bref les stratégies suivies par toutes les composantes de la gauche dans un contexte assez défavorable a conduit à cet échec !

La stratégie populiste : un remède pire que le mal ?

Cet échec a ouvert dans les pires conditions un débat stratégique salutaire. Dans les pires conditions, car malgré les nombreuses alertes des uns et des autres[8][9][10], il n’existe ni cadre de de débat pluraliste, ni réel processus démocratique au sein de la LFI. En réponse à Clémentine Autain, Raquel Garido et Alexis Corbière en appellent à un retour à la stratégie populiste initiale en se focalisant notamment sur les revendications démocratiques autour du mot d’ordre de la 6ème république. Certains de leurs arguments semblent justes. D’abord, l’électorat de JLM est celui qui s’est le plus abstenu. Ensuite, si on regarde la cartographie des votes LFI, elle est corrélée à la cartographie de l’abstention. Là où l’abstention est forte, notamment dans les quartiers populaires de Saint Denis ou les quartiers nord à Marseille, le vote LFI résiste mieux. La conclusion qui s’impose est que nous avons échoué à remobiliser l’électorat populaire de gauche. Le type d’élection joue, mais pourquoi alors l’électorat populaire d’extrême droite, lui, s’est relativement mobilisée ? C’est une vraie question. Raquel propose une réponse : notre campagne ne fut pas assez dégagiste. Une autre réponse existe, l’électorat populaire de gauche ne se mobilise que s’il y voit une chance de changer la donne. Or nous étions trop loin dans les sondages et trop divisés à gauche pour que cela soit possible. A ce stade, je penche plutôt pour la seconde raison. Une preuve est le faible score des listes souverainistes prônant le Frexit (1.17% pour Asselineau et 0.65% pour les patriotes) et le choix du RN d’abandonner la sortie de l’UE. Le FN fait le plein dans le vote populaire, car ils avaient une chance, eux, de battre Macron et donc d’interrompre le cours antisocial de sa politique.   

Indépendamment de cette élection, que dire du projet de construire une force sur le seul référentiel de la souveraineté populaire et de la 6ème république ? D’abord, le PG a tenté de lancer un mouvement sur ce seul thème avec le M6R, avec le succès relatif qu’on connaît. Mais surtout, ce choix a été mis en œuvre avec succès ailleurs en Italie avec le Mouvement 5 étoiles[11]. Or que s’est-il passé depuis que ce mouvement est au pouvoir en Italie ? Montée du néofascisme avec la Ligue à 34.3% et retour du parti démocrate qui avec 22.7% devance même le M5 de près de 5%. Un mouvement en dehors du clivage gauche – droite conduit au renforcement de l’extrême droite et au retour des sociaux libéraux… pas très brillant comme résultat. Pour faire reculer l’extrême droite, il n’y a pas de raccourcis, il faut combattre frontalement le racisme. Toutes les études sur le FN montrent que le principal déterminant du vote frontiste reste le rejet de l’étranger. Mais le combat contre le racisme est indissociable du combat social. Il faut faire les deux en même temps. Dans “Retour à Reims“, Didier Eribon montre comment les ouvriers d’hier qui étaient homophobes et racistes votaient PCF, alors que leurs enfants votent à droite ou FN. Ce qui marche le plus dans le discours raciste, c’est le raisonnement simpliste “il n’y a pas d’argent pour nous, alors comment on pourrait en donner aux étrangers qui en ont encore plus besoin que nous“. La lutte pour la répartition des richesses est donc centrale, si l’on veut reconquérir des classes populaires au FN.  Mais pour cela, il faut ces classes croient que des victoires électorales ou sociales sont possibles…C’est ce qui se passe un peu au Portugal ou en Espagne. Il suffit que la social-démocratie fasse une politique un peu de gauche pour que le soutien populaire revienne partiellement. Plus qu’une stratégie populiste, ce dont nous avons besoin c’est l’espoir de victoires…

Fédérer le peuple de gauche en évitant le retour du social libéralisme

Quelle stratégie alternative au populisme de gauche pouvons-nous mettre en œuvre ? Si le retour du social libéralisme était inexorable, nous pourrions juste revenir à la logique mortifère de construction d’un bloc de gauche ayant comme seul objectif de peser pour que cette social-démocratie mène des politiques moins libérales. C’est ce qui se passe d’une certaine manière en Espagne et au Portugal. C’est peut-être ce que défendent, certains à gauche, hors LFI. Mais cette vision fait l’impasse sur le mouvement des gilets jaunes, les contradictions économiques du capitalisme, la crise climatique et la montée des impérialismes. Le temps des crises n’est pas fini. L’alternative à moyen terme demeure toujours selon moi entre démocratie écosocialiste et barbarie postfasciste.

Par conséquent, la solution n’est pas dans une hypothétique unité de toute la gauche à n’importe quel prix. Cette dynamique est de nature à remettre en selle le social libéralisme en France, ce qui n’est pas encore le cas. Nous savons aussi que la réponse ne peut pas être qu’électorale. Je l’ai montré en introduction de ce texte, ces séquences électorales ne sont souvent que l’expression de rapport de force qui parfois changent très lentement. Il nous faut aussi des victoires sociales. Mais au vu de notre incapacité actuelle à gagner centralement contre un pouvoir autoritaire, nous devons probablement surtout reconstruire patiemment nos syndicats à la base, en obtenant autant de victoires locales que possibles.

Le principal défi politique devant nous est de rassembler les classes moyennes qui ont voté EELV et les classes populaires qui ont encore voté LFI ou qui se sont abstenu autour d’un programme associant transition écologiques ambitieuse, justice sociale et VIème république. Rassembler des classes moyennes plus modérés et des classes populaires plus dégagiste ne sera pas simple. D’abord, ces classes sont-elles mêmes loin d’être homogènes tant en ce qui concerne leurs conditions de vie que leurs aspirations. L’analyse de ces hétérogénéités est probablement une des tâches qui est devant nous. 

Mais si nous y arrivons, nous pourrions être hégémonique à gauche et lors d’élections générales être présent au second tour. Second tour que nous gagnerions dans tous les cas. L’électeur d’extrême droite préfèrera la démocratie écosocialiste à l’extrême marché et l’électeur d’En Marche, nous préfèrera à l’extrême droite. C’est ce que montrent les reports de voix aux législatives. Mais contrairement à ce que pensent les tenants du populisme de gauche, il est illusoire jouer un second tour avant même de rassembler son propre camp au premier tour.

Comment y arriver d’un point de vue organisationnel ? Des pistes ont été données par JLM lui-même avant les européennes avec la fédération populaire. Creusons cette piste. Il faut d’abord prendre au sérieux le mot de fédération au sens de “groupement, en une seule, de plusieurs associations poursuivant un but commun“. La France est riche de ses associations, syndicats, ou citoyens engagés. On pourrait souhaiter fédérer tout ça dans une même force politique. Je pense que ce n’est pas souhaitable, car je reste persuadé qu’il ne faut pas mélanger les sphères syndicales, associatives et politiques[12]. Par contre, nous devons trouver l’outil organisationnel qui nous permettent de fédérer toutes ces énergies dans un but à proprement parlé politique. Nous pourrions proposer une maison politique commune ouverte à tous les militants écologistes, altermondialistes, socialistes ou communistes. Cette maison pourrait fédérer des associations de quartiers ou de villages. Dans chacune des associations, pourraient se retrouver des militants organisés ou non organisés, des gilets jaunes ou des militants associatifs. La double appartenance serait respectée. On pourrait être adhérant de la fédération et d’un parti ou d’un syndicat par exemple. La première phase pourrait être de rediscuter d’un programme commun et d’un texte stratégique. Enfin, toutes les décisions seraient prises après débat au sein des associations locales et vote électronique au niveau national. Un collège de direction rassemblerait pour 1/3 des représentants des forces organisées et pour 2/3 des membres élus à partir des associations de base.

Dans un moment de crise du capitalisme, nous devons avoir confiance dans les processus pluralistes et démocratiques. Nous l’avons vu avec le mouvement des gilets jaunes. La composante d’extrême droite n’a pas pris le dessus lors du mouvement. De la même façon, nous pouvons faire le pari que les composantes sociales libérales ne gagneraient pas dans une dynamique ouverte de ce type. Mais pour cela, il faudrait que les dirigeants politiques de toutes les forces existantes soient près à un grand saut dans l’inconnue et acceptent d’une certaine manière de renoncer à leurs propres pouvoirs…

Nous pourrions d’abord essayer de mettre en œuvre ce type de démarche démocratique d’abord pour les municipales…histoire de voir si cela tient la route…


[1] https://www.nouvelobs.com/elections-europeennes/20190527.OBS13567/clementine-autain-ce-qui-est-en-cause-c-est-la-ligne-politique-de-la-france-insoumise.html

[2] http://www.regards.fr/la-midinale/article/raquel-garrido-clementine-autain-a-ouvert-la-discussion-alors-discutons

[3] https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2019/05/116339-Rapport-JDV-COMPLET-d%C3%A9taill%C3%A9_2019_05.27.pdf?fbclid=IwAR1cfeLu9mckMxSzI9MXt4c7SJxecTZ72wcaQczEmsbwni0QweZU5SeEo-0

[4] https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2018/03/3749-1-study_file.pdf

[5] https://fr.scribd.com/presentation/226037674/Europeennes-Ipsos-Comprendre-Le-Vote-Des-Francais#download&from_embed

[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_g%C3%A9n%C3%A9rales_espagnoles_de_2019

[7] https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_f%C3%A9d%C3%A9rales_allemandes_de_2017

[8] https://lecid.org/?page_id=238

[9] http://reflexions-echanges-insoumis.org/contribution-densemble-insoumis-sur-la-structuration-et-lorganisation-de-fi/

[10] https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/01/15/la-france-insoumise-des-cadres-critiquent-vertement-l-organisation-du-mouvement_5409254_823448.html

[11] Le mouvement se qualifie de « non-parti », prône la démocratie participative directe, inspiré par son « garant » Beppe Grillo. Le mouvement se revendique populiste : « Le M5S n’est ni de droite ni de gauche : il est du côté des citoyens »

[12] https://www.contretemps.eu/parti-et-mouvement-depasser-capitalisme/

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