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Les enjeux des départementales sur le centre ville de Marseille: construire une alternative de gauche et écologiste.

Le 22 mars se tiendra le premier tour des élections départementales. Ces élections s’annoncent difficiles pour le FDG. La réforme territoriale et la refonte du scrutin accentuent le risque d’abstention. Il n’est en effet pas aisé de convaincre les citoyens d’aller voter pour des élus, dont on ne sait pas vraiment quelles seront leurs prérogatives! De plus, la menace FN parasite le débat. Le PS après avoir participé à sa dédiabolisation, essaie de jouer sur la peur du FN pour faire taire le nécessaire débat à gauche sur la politique menée par le gouvernement. La ficelle qu’emploie Valls est grosse, mais elle peut avoir un certain écho. De plus, à Marseille le clan guériniste, qui n’a pas hésité à faire alliance avec la droite aux dernières municipales, présente pour ces élections une liste nommée « La Force du 13 » qui se targue de recueillir en son sein à la fois des anciens PS, UMP, écologistes, syndicalistes… Bref, un fourre-tout clientéliste, qui ne fait que rajouter un peu plus de confusion dans la tête des électeurs.

 

Néanmoins, nous pensons que ces élections peuvent être une étape pour la construction d’une alternative solidaire et écologiste. Sur l’ensemble des Bouches du Rhône, ces élections ont été l’occasion d’un rapprochement avec EELV. En effet depuis décembre, de nombreuses rencontres ont eu lieu entre EELV et le FDG. Un accord programmatique avait même été trouvé. Il y aura d’ailleurs sur de nombreux cantons des accords FDG-EELV, par exemple sur les deux cantons d’Aix ou celui de Gardanne. Un accord nous semblait possible sur l’ensemble de Marseille, mais les militants d’EELV, à une courte majorité, en ont décidé autrement quelques jours avant le dépôt des listes. Ils ont préféré, notamment sur les deux cantons du centre ville, faire liste commune avec le PS. Malgré ce choix, nous avons continué à tendre la main à tous ceux qui souhaitaient construire une alternative avec nous, notamment en publiant un article en ce sens dans la Marseillaise. Des militants d’EELV ont répondu positivement à notre appel et ont décidé de soutenir nos listes sur les cantons 1 et 11. Bruno Cocaign, ancien président des Verts à Marseille, a donc été choisi comme titulaire sur le canton 11 au côté d’Isabelle Pasquet (PCF, ancienne sénatrice). Sur le canton 1, Gilles Aspinas (PCF) et Carole Eldin (Ensemble) tout deux présidents de l’association FDG Marseille-centre sont les candidats sur le canton 1. Nous tiendrons un meeting commun pour les deux cantons au Théâtre Mazenod, ce jeudi à 18h30.

 

Cette campagne électorale est donc une étape dans l’élargissement de la dynamique du FDG. Rappelons que la dynamique FDG sur Marseille centre est née lors de la précédente élection cantonale où un accord avait été trouvé entre le FDG (PCF, GU, PG) et le NPA. Depuis décembre 2014, cette dynamique s’est traduite par la création d’une association FDG Marseille centre: CA à parité entre les membres de partis fondateurs et les non encartés, liste de diffusion de plus de 200 membres, une cinquantaine de cotisants à ce jour, 8 commissions thématiques, des assemblées citoyennes mensuelles et bientôt l’acquisition d’un local. Le travail de recomposition politique et de dynamique citoyenne est difficile et il a pris du temps, mais petit à petit la famille s’agrandit, elle s’ancre dans le quartier et chacun apprend à respecter le point de vue de l’autre. Dans ce processus, il ne faut pas opposer les luttes sociales, les débats politiques et les séquences électorales. Toutes ces facettes de la lutte politique se nourrissent et chacun peut choisir de s’investir sur l’un de ces aspects.

 

Notre campagne rencontre un accueil positif. Ici le FDG allié avec des écologistes a plutôt bonne presse. Nous ne savons pas si cela se traduira dans les urnes, et nous devons encore convaincre que cette étape électorale est importante pour le rapport de force global. Notre campagne est axée contre l’austérité et la politique antisociale de Valls-Macron. Nous devons construire une alternative à gauche qui en finisse avec le diktat de la dette et ait les moyens de se lancer dans une véritable politique eco-socialiste. Les cadeaux faits aux rentiers ce pays doivent cesser: 40 Milliards de dividendes versées aux actionnaires cette année! Ces orientations politiques se traduisent en un certain nombre de mesures concrètes pour le conseil général dont le budget s’élève à 2.6 Milliards d’euros: 

 

  • Des transports adaptés aux populations, propres, performants et gratuits ;
  • Des places en crèche ;
  • Un service public d’aide à la personne décentralisé à guichet unique ;
  • Des moyens pour les caisses d’allocations familiales ;
  • L’accès de chaque citoyen à l’ensemble des droits fondamentaux et des biens communs ;
  • Le soutien aux circuits courts, à l’économie sociale et solidaire, et aux projets coopératifs ;
  • Un patrimoine naturel préservé de la spéculation et accessible à tous ;
  • Un contrôle par les citoyens de l’utilisation des fonds publics.

 

Mais à Marseille, nous menons aussi campagne contre le clientélisme incarné entre autres par le système Guérini. Le seul vote contre le clientélisme est le vote FDG-Eco-logistes et non le vote PS-EELV car les pratiques qui ont permis la mise en place de ce système sont encore à l’œuvre au sein du PS et de l’UMP Marseillais. D’ailleurs, en tant que candidats d’Ensemble, nous nous engageons à ne pas voter pour Guérini au troisième tour. Pour la suite, des bons scores de nos listes nous permettraient pour les régionales d’engager un rassemblement de la gauche alternative cette fois-ci élargi à l’ensemble d’EELV avec pour objectif d’être devant le PS. Ceci serait un moyen plus porteur d’espoir de renverser la table à gauche, que l’abstention ou le vote FN. A nous d’en convaincre les électeurs. Cette lueur d’espoir est aussi la seule susceptible de créer un climat politique différent plus favorable aux luttes sociales. En effet, elles ont plus de chances de se développer si la gauche radicale monte, alors qu’elle risque d’être anesthésiée si l’abstention massive propulse le FN une nouvelle fois en tête.

 

Après ces élections, quoiqu’il arrive, les luttes et la nécessaire recomposition politique à gauche se poursuivront. Le 9 avril nous seront en grève et dans la rue contre la politique du gouvernement, le collectif unitaire climat à Marseille s’organise déjà pour la mobilisation autour de la COP21 et l’organisation des chantiers d’espoir se met en place!

 

Hendrik Davi (candidat Ensemble remplaçant sur le canton 11)

Carole Eldin (candidate Ensemble titulaire sur le canton 1)

 

 

 

 

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